Peut-être vous débrouillez-vous suffisamment bien en orthographe pour vous penser capable de réaliser la relecture et la correction de votre écrit. Après tout, vous avez toujours obtenu d’excellentes notes en dictée, et puis vous avez un ami agrégé de français ! Toutefois, ne sous-estimez jamais l’importance d’une correction de qualité, étape essentielle avant la publication d’un texte.
Garantir une expérience de lecture immersive et fluide
Il peut être extrêmement pénible en tant que lecteur d’être sorti de force d’un récit par d’indociles erreurs, nous en avons tous fait l’expérience un jour.
Ainsi, un texte souffrant de fautes oubliées ici et là met en péril la connexion censée s’établir avec les lecteurs. Ces derniers risquent alors de se lasser et d’interrompre leur lecture, en plus d’avoir le sentiment de ne pas être respectés, d’autant plus s’ils ont payé pour se procurer votre texte.
Je ne sais pas vous, mais personnellement lorsque je lis un livre pour le plaisir, je peux rechigner à le rouvrir si de nombreuses erreurs m’ont sauté aux yeux au fil des pages déjà parcourues. Il faut alors que je sois vraiment captivée par ce qui est écrit pour passer outre et poursuivre ma lecture qui, finalement, aura malgré tout été entravée.
Contrer notre cerveau, cet aveugle facétieux
Peut-être avez-vous déjà fait l’amusante expérience de lire une phrase avec des mots dont les lettres sont dans le mauvais ordre (excepté la première et la dernière)… Que se passe-t-il ? Vous comprenez quand même le sens de la phrase ! Ce phénomène cognitif porte un nom : la typoglycémie. Ainsi, le cerveau humain a la faculté mentale de corriger spontanément des mots comportant des coquilles. C’est plutôt chouette, n’est-ce pas ? Mais cela signifie également que nous pouvons facilement passer à côté de certaines fautes.
Bien sûr, s’il s’agit simplement d’un problème de lettres inversées, cela est vite repérable par les correcteurs automatiques. Mais qu’en est-il des erreurs plus subtiles d’ordre grammatical, syntaxique ou encore stylistique ?
Quand il s’agit de son propre texte, il est courant de ne pas voir les erreurs qui y sont présentes, même celles que l’on décèle habituellement. À force de relire et de peaufiner son écrit, on en est tellement imbibé que l’on baigne dedans. Au bout du compte, on n’a plus assez de recul pour repérer les fautes. cela vaut pour tout le monde, lecteurs-correcteurs compris !
Prouver sa crédibilité et son professionnalisme
Présenter un texte doté d’une forme irréprochable joue largement en votre faveur sur la perception que les autres se font de vous et de votre travail.
Que le destinataire de votre écrit soit un lecteur, un employeur, un supérieur hiérarchique ou un collègue, celui-ci jugera votre production comme étant sérieuse et professionnelle. Cela peut être d’une importance cruciale pour évoluer positivement dans un milieu ou, au minimum, pour ne pas se compromettre.
Le cas de l’autoédition
Dans le cas où vous seriez un auteur ou une autrice et choisiriez de publier votre texte en passant par l’autoédition, ce besoin de crédibilité est indispensable.
Non pas que les auteurs autoédités manquent de sérieux par définition, mais certains d’entre eux publient leurs écrits en faisant l’impasse sur des étapes essentielles telles que la correction. Cela peut être pour différentes raisons : oubli, méconnaissance, manque d’envie ou faute de ressources financières. À cause de cela, l’autoédition souffre malheureusement d’une mauvaise image.
J’ai conscience qu’il existe parfois des freins empêchant de faire appel à une correctrice certifiée. Cependant, je vous mets en garde : négligez le moins possible cette étape afin de ne pas vous pénaliser par la suite en ternissant votre réputation en tant qu’auteur.
Et à ceux qui pensent qu’un logiciel de correction comme Antidote suffit pour corriger un essai ou un roman, je vous le dis : vous vous leurrez. C’est un excellent outil (que j’utilise moi-même) qui vous aidera à corriger certaines fautes. Toutefois, bien qu’il soit performant, il n’est pas en mesure de saisir le contexte et le sens de ce qu’il lit. Cette faille engendre inévitablement des oublis – voire des ajouts – d’erreurs ! C’est un sujet fort intéressant… sur lequel j’écrirai prochainement.
Accroître les chances de se faire publier par une maison d’édition
Les maisons d’édition recevant des centaines de manuscrits chaque mois, un texte qui bénéficie à la fois d’une forme et d’un fond exigeants multiplie ses chances de se démarquer et d’être édité.
Même si une maison d’édition est censée faire corriger les manuscrits qu’elle sélectionne, elle sera plus encline à s’intéresser à un texte relativement propre. Bien sûr, s’il reste quelques fautes d’orthographe, cela ne représente normalement pas un obstacle. En revanche, si elles sont récurrentes et accompagnées de nombreuses formulations bancales, un écrit pourra aisément être écarté. C’est fort dommage, car il se peut que le contenu soit pertinent et passionnant, mais c’est ainsi, d’autant plus pour un auteur ou une autrice débutante.
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